Les usages dans notre quotidien du Mind Mapping / Carte mentale
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Retranscription :
CONNAISSANCE DU MIND MAPPING, QUEL CONSTAT ?
Cyrille MOLINA :
– On va parler un peu de ton expérience du Mind Mapping si tu veux bien ?
– Oui
– Comment tu définirais le Mind Mapping ? Si tu avais une définition à donner, si tu avais à l’expliquer à quelqu’un, qu’est ce que tu en dirais ?
– C’est un peu une maladie, une fois qu’on l’a attrapée
Philippe OURSIN :
– Comment j’ai connu le Mind Mapping ?
En 2003, maintenant ça fait bientôt plus de 9 ans, tout simplement parce que j’étais en position de direction générale dans plusieurs collectivités (communauté d’agglo, ville et autres…) avant d’être directeur régional du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale), je suis fonctionnaire territoriale.
Je me suis donc retrouvé, à un moment donné, comme beaucoup d’entre vous, devant des masses d’informations à gérer, à structurer, à prendre en compte, à organiser et à perdre un temps considérable à lire des compte-rendu indigestes de 10,20,30,40,50 pages qui arrivaient par, alors vous parliez tout à l’heure de l’informatique, par centaines de mails, tous les jours, avec l’hypothèse que j’avais le temps de lire tout ça.
Ce qui est donc totalement irréalisable, irréaliste et infaisable, avec la nécessité quand même d’avoir un maximum d’informations et de connaissances par rapport à ça.
Donc à l’époque, les logiciels étaient encore pas trop dans cette logique là, par contre je faisais tout à la main. Alors, oui, c’est vrai que je passais pour un farfelue…
QUELS BÉNÉFICES ?
Cyrille MOLINA :
– Ça permet d’avoir une présentation visuelle et synthétique de différents processus, de différents temps d’actions, de différents projets… Enfin, ça peut servir dans le domaine RH, dans le domaine commercial, dans le domaine formation, dans plein de domaines… dans le domaine qualité.
Ça permet de gagner du temps pour comprendre et communiquer vers les autres.
Charlotte RICHARD :
– On nous donne beaucoup d’informations autant à l’école qu’en entreprise donc faut faire la part des choses entre école et entreprise et puis vraiment bien organiser nos idées. Je me suis aperçue, en sortant de la réunion, qu’on pouvait utiliser le Mind Mapping très facilement rien qu’à l’école. De fait, à la fin de l’année comme toute étude, on a un mémoire à rendre donc déjà, on se pose moins de questions…notre mémoire, on va l’organiser comme ça, le plan va être tout de suite construit, ça va aller beaucoup plus vite.
Philippe OURSIN :
– Donc effectivement, il y avait un directeur général qui arrivait, en général, en réunion avec un bloc ouvert à l’envers, donc déjà complètement farfelue, puisque j’écrivais pas comme ça mais comme ça, et avec mes crayons de couleurs. Donc effectivement l’effet visuel n’était pas sur la logique de l’outil mais sur la logique des couleurs, c’est à dire que si je voulais relire rapidement ce que je pouvais avoir lors d’une réunion avec 50 participants, dont le compte-rendu arriverait 6 semaines après avec 42 pages que je ne lierai pas…
Il valait mieux que je le fasse tout de suite moi-même. Donc voilà, j’ai utilisé le Mind Mapping avec surtout comme avantage d’accomplir les choses beaucoup plus rapidement et d’avoir une synthèse immédiate de tout ce que j’avais pu entendre, voir ou comprendre lors d’une réunion ou lors de l’organisation d’une réunion. Quand j’organise une réunion, maintenant je le fais avec Mind Manager, mais avant je le faisais à la main… Allez en 10 minutes, sur votre feuille, vous avez la vision de tout ce que vous avez à organiser par rapport à cette réunion, par rapport au sujet à apporter et ainsi de suite….
Vous n’avez surtout pas à tourner les pages. Vous savez qu’est ce que j’ai écrit sur la page N° tant, ah oui mais, ah oui je l’ai déjà mis là, alors attendez… Et bien non, vous l’avez écrit, c’est fait, c’est posé, alors en plus avec les outils maintenant, vous glissez, vous mettez d’un point à un autre, le sujet vous le posez comme vous voulez.
MIEUX GÉRER LA SURCHARGE D’INFORMATIONS
Cyrille MOLINA :
L’idée c’est que le système qualité soit connu et appliqué au sein de l’entreprise et c’est facilement démontrable, à mon avis, on va en faire l’expérience mais c’est facilement démontrable, que sous forme de map, les différents processus, les procédures, tous les documents de la qualité sont plus accessibles, plus directement lisibles pour l’ensemble du personnel que ce gros pavé de documents écrits.
Philippe OURSIN :
En même temps, c’était aussi à ce moment là, pour moi, la logique de pouvoir avoir, ce cadre, ce que j’expliquais tout à l’heure, visuel intuitif donc avec clarté, créativité et communication. Créativité, j’aime beaucoup ce mot là, qu »est ce qu’on s’emmerde à écrire des compte-rendu que personne ne lit. Des fois, je suis un peu direct dans mes propos mais attendez, le papier, l’espèce de document, noir et blanc, 22 pages, où on ne sait même plus ce qu’on a lire dedans… A un moment donné, c’est lourd de chez lourd.
C’est donc vrai que l’avantage que j’y ai trouvé, rapidement, dans un environnement où au départ, je vous rassure, j’étais tout seul, on me prenait à des moments pour un farfelue en disant « qu’est ce qu’il fait avec ce document et pourquoi il travaille comme ça ? ».
Charlotte RICHARD :
Un document qui va tout concentrer, c’est vraiment le plus pour moi parce que j’adore tout noter et je reviens souvent en arrière dans mes pages et là je vais vraiment avoir un grande map et tout sera dedans.
Cyrille MOLINA :
– La map, en fait, quand elle arrive, vu qu’elle est accessible directement, du coup ça permet de s’y intéresser, de s’attacher à chaque bulle et se dire « Ah oui, finalement ce n’est pas si compliqué que ça ». Voilà c’est accessible, simple, direct, opérationnel.
– Ça fait grosso-modo, on va dire, 30-15 jours que tu utilises MindManager de Mindjet, tu as produis combien de maps ?
– Ouh la !!! C’est pour ça que je disais que c’était une maladie tout à l’heure car une fois qu’on est dedans, après ça y va. Je dirais que j’en ai produis une vingtaine et puis j’en ai plein en chantier, que là, je vais diffuser au sein de l’entreprise car je vais petit à petit inclure les collaborateurs pour qu’ils puissent produire leurs maps aussi.
Philippe OURSIN :
Quand je suis en relation avec les instances parisiennes, au début, on m’a dit « Ouhla ouhla ouhla mais qu’est ce que tu fais ? », et puis maintenant, on me dit « »Ouhla ouhla ouhla mais comment tu fais ? ».
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